Qui a mis le poker en ligne à tapis ?

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Voilà le titre de l’article qui est déjà disponible dans le GQ du mois de septembre. Vous pouvez en avoir un aperçu en ligne ici mais ne vous contentez pas de ça pour vous faire un avis. D’ailleurs, tous ceux qui se sont précipités dans une forme de curée sur cette seule base auraient peut être mieux fait d’attendre. J’ai attendu, j’ai lu.

Inutile de vous dire qu’en sachant que mon nom était cité dedans et que l’article se faisait déjà dézinguer à tout va, j’avais quelques appréhensions. Finalement, mes propos ont-ils été déformé? Dans l’ensemble non. Bien.

Alors que dire de cet article?

D’abord qu’il n’est pas si horrible que ça. Malheureusement, l’auteure avait clairement décidé d’un angle d’attaque « sensationnel » en choisissant dès le début de faire débat sur le tracker. Quelques part, c’est une bonne pub pour xeester ou tout autre tracker digne de ce nom. Mais c’est évidemment très réducteur et surtout totalement incomplet, voire faux. Un tracker est un outil avant tout statistique. Il permet aux joueurs de connaitre leur jeu, leurs stats et donc de progresser. C’est ça le véritable intérêt d’un tracker. La deuxième fonction du tracker est aussi de fournir des statistiques sur les joueurs avec lesquels vous jouez. C’est de cela dont parle la journaliste dans son article. Tous le monde ici sait de quoi il s’agit. Mais le lecteur néophyte de GQ aura sûrement une fausse idée du tracker. La réalité, c’est que pour un tracker donne des infos de confiance, il faut avoir déjà joué beaucoup de mains avec le joueur. Bien souvent, vous les connaissez déjà de toute façon et vous avez pris des notes dessus. Bien sûr, pour les gros multi-tableur, c’est un outil d’aide à la décision efficace. Mais pas de quoi fouetter un chat. Et puis surtout, tout le monde peut en avoir un!

L’article aborde également le ratage de l’ISPT sans oublier de citer Bernard Tapie et Partouche. Je ne vois rien d’indignant la dedans. La communauté poker dans son ensemble a été la première a casser du sucre sur l’ISPT. Et oui c’était une idée foireuse qui a abouti à un résultat foireux. Mais c’est un tournoi totalement anecdotique pour les joueurs de poker réguliers.

On y parle aussi des joueurs « nolife » qui passent des heures devant leur PC faisant du poker leur routine – et d’ajouter que c’est souvent bien moins bling bling et excitant que ce qu’on peut imaginer. Ce n’est là encore que la simple vérité.

Enfin le sujet de la fiscalité est abordé – survolé devrais-je dire – uniquement par l’angle des contrôles fiscaux.

Est ce que cet article présente le poker sous son meilleur jour?

Non. Mais soyez honnêtes. Est ce seulement possible? Qu’est ce que le poker après tout, si ce n’est un jeu d’argent ou une petite minorité prend l’argent d’une gros majorité? C’est cynique mais surtout réaliste. D’ailleurs la plus part des joueurs de poker qui en vivent assument ouvertement cet état de fait. Si vous ne souhaitez pas vous confronter à ce genre de mentalité, mieux vaut jouer au tarot. L’analogie Shark/Fish parle d’elle même.

Est ce que cet article pourra satisfaire les joueurs de poker?

Bien sûr que non. Il s’attarde sur tout ce que nous n’avons pas envie de lire et omet de nous parler des sujets qui nous concernent, à savoir la mise en commun des liquidités européennes, la fiscalité des rooms, le prélèvement du rake etc (pour avoir ce genre de billet, vous pouvez compter sur la presse spécialisée). Il se contente de survoler un sujet qui nous passionne et il le présente sous un angle qu’aucun d’entre nous n’aurait choisi.

Est ce qu’il faut mettre au bûcher la journaliste et toute la redaction de GQ pour avoir osé publier cet article?

Je ne pense pas. D’ailleurs j’ai bien rigolé en lisant certains réactions de joueurs pro. Ils sont carrément près à boycotté GQ. Truc de dingue.

 

 

3 réflexions au sujet de “Qui a mis le poker en ligne à tapis ?”

    • oui, il y a des clichés mais certains n’en sont pas moins vrais pour autant. Le fish, le shark, le nolife… j’ai bien rigolé avec la peinture de Philip Ktorza mais elle a juste forcé un peu le trait non?

      Le truc, c’est que le poker est déjà intrinsèquement caricatural. Regarde par exemple tous ces jeunes avec capuche, lunette capable d’autant d’expressions qu’un Keanu Reeves dans ses meilleurs jours? A l’opposé, tu as les cercles parisiens remplis de rayban et de chaine en or (ou équivalent), sortant les grosses liasses de billets alors qu’ils ont même pas un livret A… C’est un milieu qui se caricature lui même tous les jours.

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      • oui, mais c’est comme d’autres milieux dans lequel il y a bcp d’argent. et l’argent est, qu’on le veuille ou non, le principal moteur de la rentabilité des rooms et autres cercles. On peut parler du poker associatif, des parties amicales, des championnats privés, le seul moteur des donneurs d’ordre restera l’argent. C’est trés cynique.
        Et enfin pour terminer sur la caricature, il y en a d’autres que certains n’hésiteront pas à afficher un jour ou l’autre. Ces attaques ne viendront pas de l’interne…

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