La fin du monde n’a finalement pas eu lieu, en revanche la fin du poker s’annonce un peu plus crédible. Il suffit de faire une petite revue de presse sur les derniers post et autres articles publiés la semaine dernière pour goûter l’ambiance. Déprimante. Il y a d’abord eu cette histoire de décision de justice qui a ému grand nombre de joueurs (voir l’article d’Antoine sur cardplayer). En résumé, la cours d’appel confirmait le jugement de première instance qui ne faisait plus du poker un jeu de hasard. Les conséquences en seraient nombreuses: En vrac et de façon non exhaustive: plus besoin de licence, plus besoin d’ARJEL, une taxation systématique de tous les gains par le fisc, plus de protection du joueur… Mais avant de s’énerver et risquer l’AVC, les joueurs les plus anxieux devraient garder à l’esprit les 2 faits suivants:
- Il s’agit d’une décision de cours d’appel. Pour qu’une jurisprudence apporte de réels effets, elle doit émaner de la cours de cassation qui a toutes les probabilités de casser cet arrêt.
- Même si la cours de cassation venait à confirmer la décision de la cours d’appel, rien ne changerait vraiment. D’abord, il s’agirait d’une jurisprudence isolée. Ensuite, ce serait l’occasion pour le législateur de se pencher sérieusement sur le sujet. Et que pensez vous qu’il ferait? Il rappellerait aux juges ce qu’il a toujours défendu : le poker est un jeu de hasard qui doit être régulé. La dessus, je suis prêt à prendre les paris (A noter que si le législateur devait préciser noir sur blanc sans la loi que le poker est bien un jeu de hasard, cela rendrait beaucoup plus difficile pour le FISC de justifier ses redressements).
Cet émoi juridique ne fût pas le seul coup de canif dans le moral des joueurs de poker. La pression fiscale se fait plus forte que jamais, pression fiscale qui serait d’ailleurs une des raisons de la baisse significative du taux de participation aux EFOP de janvier selon madeinpoker.com. D’ailleurs 2012 aura été l’année la plus difficile depuis l’ouverture avec la disparition de plus d’une dizaine d’opérateurs et une forte baisse du rake en cash game.
Ajoutez à cela le gros bug de winamax hier soir qui résonne comme une métaphore prophétique de l’avenir du poker et vous avez le tableau général. Peu reluisant n’est ce pas?
Pourtant, dans cette obscurité, une petite lueur, celle de l’espoir, est apparue là où on ne l’attendait pas: de l’ARJEL. En effet, celle-ci par l’intermédiaire de son président Jean-François Villotte, préconise ouvertement la mise en commun des liquidité sur les marchés régulés d’Europe.
Putain de Hourra les gars.
Très bon post Julien, merci.
Rien est simple dans le monde du poker, mais tout ne va pas disparaître !
Merci French, ça fait plaisir :)
T’es gonflé de mettre FISC en tag lol ^^ si jamais tu as un controle tu sauras pourquoi ;).
vu ce que j’ai gagné au poker, je suis tranquille ^^
jeu d’hasard ou d’adresse, ça ne les empeche pas de nous taxer..