Les amis, je suis en pause. Attention, je ne parle pas de la pause de lopette de 2 jours, celle que vous vous accordez quand vous avez trop perdu ou tilté ou que votre femme vous a clairement signifier que c’était ça ou ne plus jamais la revoir. Non, je parle de LA pause. Celle qui dure des semaines, voire des mois. C’est ce qui je suis en train de faire, pour des raisons toutes personnelles (qui n’ont rien à voir avec ma femme ou ma bankroll). Cela fait presque un mois que je n’ai pas joué un tournoi et honnêtement, je n’y vois que des bonnes choses.
Avant tout, je n’ai plus ce sentiment lancinant de frustration. Car c’est bien de la frustration que ressent la plus part du temps le joueur de poker. Soit parce qu’il perd, soit parce qu’il ne gagne pas assez. C’est mathématique que vous soyez un joueur de cash game ou de tournoi. Dans le premier cas, vous devez jouer des millions de mains pour gratter du cash back ou dégager un bénéfice significatif sur le long terme. Dans le deuxième cas, vous devez faire top 5 voire top 3 pour vraiment gagner de l’argent. Frustration mathématique je vous dis. Du coup, quand on ne joue pas, on ne se frustre pas. Le côté vicieux, c’est que cette frustration s’installe. Elle là. Tout le temps. Il y a des jours où on la sent plus que d’autres et il y a des joueurs qui la gèrent plus facilement que d’autres.
Deuxième bienfait du sevrage: le temps que j’ai pour faire autre chose. Alors bien sûr, pour être honnête, c’est justement par manque de temps que j’ai du ralentir drastiquement mon poker. Mais le fait est que du coup, mon temps de loisir est consacré à autre chose. Ce n’est pas forcément plus intéressant mais varier les plaisirs est de toute façon plus enrichissant en fin de compte.
Troisième bienfait: Je ne perds plus d’argent, donc j’en gagne. C’est un fait que j’ai eu du mal à intégrer mais les chiffres ne mentent pas. Depuis le .fr, je suis perdant sur le poker online. Pas de beaucoup mais perdant. En revanche, je suis gagnant (sur le peu d’expérience que j’ai) en live. Et d’ailleurs, mon vrai kiff, ce serait d’avoir le temps de jouer plus en live (ce qui n’est bien sûr pas près d’être le cas).
Quatrième bienfait: j’arrête de penser qu’à ça! Je crois qu’on ne peux pas s’en rendre vraiment compte quand on est dedans. Mais le fait est que le poker est devenu une discipline très technique qui demande beaucoup de connaissance et beaucoup de pratique. Quand on veut le faire bien, il faut s’y consacrer à fond. Du coup, on tombe vite dans la marmite aux jetons et on ne voit plus que ça. C’est bien simple, regardez vos 15 derniers statuts facebook et vérifiez combien parle de poker? Tous? 80%? CQFD.
Mais j’ai bien la lucidité de parler de « pause ». J’aime le poker et j’ai bien l’intention d’y retourner prochainement. Ce sera pour du live ou pour un beau tournoi online. Mais pour le moment, je profite de mon temps.
c’est la pause quitte chatte ;)
contre le manque, je me fait des shoots en Zoom Poker :)