Le poker est violent. Violent quand on prend un bad beat à la bulle, violent quand on passe à côté de la fortune, violent car sans pitié, violent car il réveille les plus bas instincts de l’homme (fort heureusement contenus et encadrés par quelques règles).
Je n’échappe pas à cette violence et c’est précisément le sujet de mon billet. Je viens de sortir d’un satellite à la bulle. Pas la vraie bulle puisque je prends 50€ pour des tickets à 109€ mais quand même. Jusque là rien d’extraordinaire et je n’y aurais pas prêté plus attention que cela si je n’avais pas sauté face un… comment dire… comment dire sans être désobligeant… très très mauvais joueur.
Au naturel, je suis quelqu’un de plutôt très calme. Au point que je suis capable de conduire 45mn dans Paris en voiture sans m’énerver (au delà, tout peut arriver). C’est pour vous dire comme je suis grave calme. Aux tables de poker, je ne m’énerve jamais. Au pire, je quitte la table en moins de temps qu’il n’en faut pour prendre mes jetons.
Mais pourtant, sur internet,e parfois j’ai des envies de tout péter. Des envies fugace certes (car il suffit que je me retienne quelques secondes pour que ça passe) mais le fait est que la sensation – très désagréable – est bien là!
Là, comme il n’y a pas plus tard que 20mn sur ce fameux satellite. J’ai pu observer le vilain jouer pendant un peu plus d’un heure à ma table. Il jouait 90% des mains et gagnait 100% de ses confrontations à tapis en étant systématiquement derrière. Alors que j’avais gérer mon approche de la bulle d’une assez bonne façon, je me retrouvais avec un tapis un peu supérieur au sien. Je vous la fait courte: Il limpe depuis la SB, je sur-relance avec [Ks 9c]. Il call. Flop: [9s 8c 5d]. Il check et je shove. Si il paye et perd le coup, il bust à la bulle et je prends le ticket. Il tank et finit par payer avec [Qs 5h]. Un valet à la turn et un Dix à la river lui donne une jolie petit quinte et je me retrouve agonisant sur le bord de la table.
Et à ce moment précis, j’ai eu la haine. Et je déteste avoir la haine. Déjà parce que comme je le disais, c’est un sentiment très désagréable et ensuite parce que c’est totalement inutile. Alors je lutte. Je lutte mais putain que c’est dur.
BWAAAAH
Choppe son pseudo, son ip son adresse et on passe le voir pour l’apéro :D ^^