Telle est la réflexion que me vient souvent en lisant les récits de certains couvreurs poker…
Né logiquement avec le développement massif du business poker, ce journalisme très spécialisé, pouvant paraître marginal aux yeux d’un observateur extérieur, est néanmoins l’un des rouages indispensables à son expansion. Ce personnage de l’ombre qui nous permet à nous, spectateurs passionnés, de vivre par procuration les succès ou les déboires des plus grands joueurs, les coups de poker les plus enflammés comme les plus anodins.
Au départ réservés à la presse magazine, les rooms online et les forums se sont aussi pourvus de reporters, suivant en direct et en quasi permanence tous les plus gros tournois, tous les évènements gravitant autour du petit monde du poker. On ne rate plus une miette du moindre incident, du moindre bad beat, du moindre pari entre joueurs fortunés. Certains dénoncent une dérive « people » de certains écrits, il suffit simplement de faire le tri.
En cherchant bien, on y trouve même de véritables talents, rendant passionnant chaque coup relaté, faisant presque oublier qu’il ne s’agit finalement que d’un jeu de cartes. « On s’y croirait presque » ! Voici ce que tout reporter poker souhaite entendre après la publication d’un sujet.
Car pour réussir à le faire vivre à ce point à ses lecteurs, un journaliste se doit d’être passionné par ce qu’il voit, ce qu’il raconte. Un coup à tapis à la bulle doit être aussi important qu’un revers gagnant en finale de Roland Garros, un bracelet français aux WSOP aussi intense que la victoire de l’équipe de France championne du monde de football.
S’il faut être passionné, c’est aussi pour pouvoir surmonter le revers de la médaille. La reconnaissance est-elle à la hauteur de la tâche accomplie ? Prenons l’exemple des WSOP : 58 tournois à suivre, à raison de 15h de travail par jour, durant 49 jours non stop… Bref un boulot faramineux loin d’être à la portée de tous.
Benjamin Gallen, l’un des journalistes poker français les plus talentueux , reporter historique de chez Winamax, inéluctablement présent lors des EPT, WPT, FPT, WSOP et j’en passe. Chose inédite, après plusieurs étés de bons et loyaux services à Vegas, il a soudainement cédé à la pression et la lassitude cette année, en repartant pour l’Europe quelques jours seulement après son arrivée à Vegas. Faut-il preuve plus convaincante de la difficulté du métier ?
Une fois passée la déception de ne plus avoir affaire à sa plume et à son humour avant un bon moment, je me suis replongé dans ses billets des années précédentes, et l’un d’entre eux m’a particulièrement incité à écrire cet article.
En bref, un article en forme d’hommage à Benjo, Harper, Jooles, Kinshu et tous les autres qui nous font rêver chaque année de tables finales et de bracelets en or…
nice post…
+1 pour l’hommage à tous ces couvreurs qui savent si bien décrire les ambiances, les beaux coups et autres bad beats qui accompagnent les plus gros tournois.
Sympa ce billet, continue ! Le billet linké est un des premiers voire mm le premier que j’ai lu de Benjo ;)
c’est clair qu’ils méritent bien un tel billet !
Pour les avoir vu bosser lors du PPT 2010, je peux vous dire qu’il faut une sacré plume pour rendre intéressant un tournoi qui somme toute ressemble forcément beaucoup à un autre!
d’ailleurs il lui est arrivé quoi à benjo du coup?
d’ailleurs son blog n’est plus disponible chez moi… suis je le seul?
Non, on n’y a plus accès depuis une semaine. ça sent le break plus long que prévu, j’espère que ce n’est pas définitif!
il est pt’et hébergé chez fulltiltpoker :lol: