Voilà. On y est. Le moment tant redouté. Le moment où je vais me sentir gravement seul. Le matin au boulot. Le midi avec les collègues. L’après midi… heureusement, le soir, je suis avec ma femme, qui n’est pas franchement ce qu’on pourrait appeler une fan de foot et mon fils, 3 ans et demi, qui est – pouvoir et poids de l’éducation – totalement vierge de toute référence footballistique.
Mais le lendemain ça recommence. Sans parler des chaines de tv et autres radios qui nous ont con-coqueté de merveilleux dispositifs en direct live douuu brlllaaazziiilll. Fuck me.
Ce midi, j’arpentais les rayons tristes et éclairés par la lumière malade des néons graisseux de auchan, quand tout d’un coup, je suis tombé sur un espace coloré et markété comme un bordel de Copa Cabana : Le rayon spécial coupe du monde. Des maillots à 50 balles, des téléviseurs ultra HD pour bien voir tous les détails de la pelouse à plusieurs centaines de milliers d’euros d’un stade à plusieurs millions, d’une coupe du monde à plusieurs milliards, alors qu’à côté, les gamins des favelas tapent dans le ballon sur de la terre sèche.
Ça va être dur. J’ai un mois à tenir. Mais je vous souhaite malgré tout à tous les fans de foot, une bien belle coupe du monde. Ce n’est pas parce que je n’aime pas, que je dois en dégoûter les autres. Kiffez, profitez… Et revenez jouer au poker bordel.