Le poker n’est pas un simple jeu de table auquel des joueurs s’adonnent depuis que les casinos en ligne sont arrivés en France en 2010. Le poker, c’est avant tout une histoire, des moments de légende, historiques, pour des gains records, et des retournements de situation qui ont fait vibrer les joueurs, les spectateurs et les croupiers eux-mêmes. Nous recensons ici pour vous quelques belles histoires qui ont fait du poker l’un des jeux de casinos terrestres et en ligne les plus populaires, traversant toutes les frontières, et où seuls les meilleurs s’affrontent lors des World Series Of Poker.
Les Plus Gros Gains Enregistrés En Ligne Et Dans Les Tournois
S’il fallait considérer les plus gros gains au cours d’un seul et même tournoi de poker, tables de jeux en ligne ou au cours des Main Events ou des autres jeux de casino en ligne, la palme revient tout naturellement au tournoi physique Big One For One. Le plus gros gagnant est Antonio Esfandiari, avec un pot de 18M$ remporté en 2012. Cette variante des WSOP offre des cachets bien plus importants au grand gagnant. Et cela fait par la même occasion de Antonio Esfandiari l’un des plus gros gagneurs au poker physique, avec des gains cumulés de près de 24M$. Mais sur cette base, il est très largement par le joueur professionnel canadien Daniel Negreanu, fidèle au rendez-vous des WSOP 2018, et fort de ces 32M$ engrangés jusque-là. Seulement âgé d’une quarantaine d’années, il devrait encore gonfler ses gains de plusieurs dizaines de millions.
Pour le poker en ligne, les données sont beaucoup moins importantes. Mais il faut aussi reconnaître que cette option de jeu n’est disponible en France que depuis 2010, et que le recensement des gains n’est pas toujours facilement réalisable. Malgré tout, il en ressort deux grands joueurs dans ce domaine, le premier, nous l’avait déjà cité, c’est Patrik Antonius, en ayant gagné plus de 16M$ entre 2007 et 2016, et qui prend le trône à un autre habitué des tables de poker en ligne, Phil Ivey, fort de tout de même 12M$. Mais attention, car ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, d’autant que les joueurs eux-mêmes reconnaissent de grosses pertes afin d’en arriver là. Et que même si le cumul des gains est important, pour Patrik Antonius, les pertes seraient de près de 10M$, notamment dans le registre des paris sportifs.
Les Mains Les Plus Mythiques Au Poker
Si les amateurs comme les initiés ont un attrait tout particulier pour le monde du poker, que ce soit en ligne ou des tables physiques, c’est non seulement pour la passion du jeu, la stratégie et l’état d’esprit que ce sport comprend, mais aussi des moments de légendes devant lesquels n’importe quel passionné va vibrer. Et ces belles histoires du poker qui ont fait le tour du monde à travers plusieurs vidéo sur internet, ou même les récits dans les journaux spécialisés, passent par des mains qui sont resté à jamais graver dans les mémoires. Nous vous proposons de découvrir 4 d’entre elles, lors de tournois ou d’émissions de télévisions filmés, et qui vont tourner en boucle dans votre playlist Youtube.
La Main De Doyle
Le meilleur moyen d’apprendre à jouer au poker, et d’en détenir les codes fondamentaux, c’est encore de regarder les maîtres jouer. Et en parlant justement de maître dans le registre du poker, il est nom que tout le monde scande, c’est Doyle Brunson. Le plus célèbre des cowboys sur les tables de poker, et notamment dans les plus grands Main Event, dont les World Series Of Poker, a fini par prendre sa retraite. Mais le vieux bougre qui aura bluffé tout le monde au cours de sa carrière de joueur de poker professionnel, et qui a notamment été comme un père pour un autre joueur emblématique, Stu Ungar, laisse un souvenir impérissable de son passage sur les tables de poker. La Main de Doyle est connue comme le loup blanc dans le milieu. Et pour ce qui ne la connaîtrait pas, elle se compose simplement au Texas Hold’Em d’un 10 et d’un 2. Et de cette main, il aura battu son adversaire du soir, en 1976, une première fois, face à Jesse Alto lors des WSOP, mais aussi l’année suivante, contre Bones Berland. Cette main n’est pas seulement mythique parce qu’il s’agit de deux cartes complètement anodines, et que n’importe qui aurait mis à la trappe avant Doyle Brunson, mais bien parce qu’elle lui aura fait gagner deux fois, consécutivement, les WSOP. La Main de Doyle est aussi représentative que la Main de Dieu de Maradona. Alors si vous venez à profiter de cette main au poker en ligne, vous pouvez déjà vous écriez : « J’ai la Doyle ».
Chris Moneymaker Bluff Son Monde … Par Deux Fois
Dans l’Histoire du poker, il y a plus souvent des joueurs qui trompent que ceux qui ne trompent pas. Et c’est souvent à cela que nous les reconnaissons et qu’ils entrent dans la légende. Chris Moneymaker, avec un nom pareil, comment aurait-il pu en être autrement, est le joueur le plus emblématique, et il a parfaitement obtenu sa place au Hall Of Fame du poker, notamment pour ses coups de maître un soir de 2003. Assis à la table finale des WSOP, Chris Moneymaker se trouve en heads up face à un adversaire de taille, Sam Farha. Et nul ne sait quel esprit diabolique habite le corps du joueur originaire du Tennessee, mais il porte un premier coup derrière la tête de Sam Farah en réalisant un coup de bluff improbable. Avec un 7 et un Roi en main, les cinq cartes ne lui offrent aucune combinaison possible. Pour autant, il lancera tapis une fois la rivière posée par le croupier. Sam Farah, fort de sa paire de neuf, plus forte carte des cinq faces visibles, laissera tomber une occasion en or de remporter les WSOP 2003.
Par ce coup psychologique porté sur Sam Farah, Chris Moneymaker n’a plus qu’à terminer le travail. Et de quelle manière. Cette dernière main est pourtant mal engagée. Chris ne touche qu’en 5 et un 3 dépareillés, alors que Sma Farah est en bonne voie avec Valet-10 dépareillés. Mais dès le flop, le joueur américain marque le tournant du tournoi, en touchant sa double paire, tandis que Sam Farah touchera sa paire de Jacks. Les deux joueurs partent à tapis, et si la turn ne change pas la donne, la rivière ne fera que conforter l’emprise de Chris Moneymaker, avec un full aux 5 par les 4. Il remporte ainsi l’incroyable cagnotte de 2,5M$.
Ilari Sahamies
Le joueur finlandais est avant tout connu pour ses déboires plutôt que pour ses performances dans les grands tournois. Mais il n’empêche que sa cote de popularité reste aussi importante dans le monde du poker que dans son pays d’origine. Mais la main qui le caractérise tout particulièrement se déroule en Finlande, lors d’un tournoi national, face à l’un de ses plus grands rivals, et même l’un de ses pairs, Patrik Antonius. Il participera par deux fois au tournoi de joueurs professionnels de poker, dès l’âge de 15 ans, dans la maison de ce même Patrik Antonius. Et par deux fois, il remportera le tournoi. Petit prodige donc, Ilari Sahamies se retrouve face à Patrik Antonius, et en martyrisant complètement son adversaire, par la parole, des mimiques, de grands sourires, il parvient à l’emporter simplement avec une double paire 3 et 5 à la table finale. Le pauvre Patrik Antonius n’y comprend plus rien, possédant une paire de 8 dès le flop, et sous la pression de son adversaire, n’arrivera pas à faire autrement que de faire tapis. Il avait la seconde option de se coucher, mais face aux sarcasmes d’Ilari Sahamies, l’envie de le battre et de l’éjecter était sans doute beaucoup trop tentante. Cette main est pour nous légendaire, car c’est un moyen de parfaitement analyser l’interaction qui se joue au-delà du simple jeu de cartes.
Johnny Chan
Parmi les meilleurs joueurs au monde, et qui ont fait l’Histoire du poker, Johnny Chan est un maître. Lui aussi grand vainqueur des WSOP, en 1988, face à Éric Seidel, il démontrera lui aussi la pression psychologique que peut exercer un joueur de poker initié. La dernière main de la table finale des WSOP 1988 se joue maintenant, et ce sera même l’une des images cultes du film « Les Joueurs ». Johnny Chan, armé d’un Valet-9 touche dès le flop sa quinte. Pour Eric Seidel, le flop est aussi bien engagé, avec une paire de Dames. Mais Johnny Chan ne prend pas la décision le premier. Il check, son adversaire prend la même décision. La turn ne change pas la donne. Avant la rivière, rebelote, aucun des deux joueurs ne se prononcent. Un 6 tombe pour cette dernière et cinquième carte au centre, Éric Seidel place son tapis, et Johnny Chan termine le travail en le collant. À aucun moment, Johnny Chan n’a donné de piste à son adversaire, sur une main dantesque qu’il lui offrirait à coup sûr le bracelet des WSOP 1988.
Poker : Les Partiers Les Plus Longues
Quand nous vous disons que le poker est avant tout une affaire d’endurance, c’est assez gentil. Car pour les joueurs inscrits notamment au Iron Man Poker Challenge, en 2013, il a fallu tenir les 48 heures de jeu, sans aucune pause. Cette course au bout de l’épuisement ne permet à aucun joueur de quitter la table. Que ce soit pour dormir, pour manger, ou même allait se soulager, c’est le risque de tout perdre. Et dans ce cas-là, il est vraiment difficile de se concentrer jusqu’au bout. Mais ça, ce n’est que pour le tournoi le plus long de manière consécutive. Car des joueurs, de manière individuelle, ont battu ce record à plate couture. Le joueur belge Robby Vernaillen bat tous les records avec une partie de plus de 120 heures et 50 minutes au compteur. Un record qui succède à celui réalisé en 2012 par l’anglais Barry Denson, avec 30 minutes de moins autour de la table.
Joe Cada : Plus Jeune Vainqueur Des World Series Of Poker
Parmi les records autour du poker, il y a ceux qui gagnent le plus, ceux qui tiennent le plus longtemps sur la longueur, ceux qui nous gratifient des plus belles mêmes, et ceux qui sont les plus jeunes à remporter un tournoi. À seulement 21 ans et 357 jours, Joe Cada est un joueur américain qui remporte en 2009 son premier tournoi des WSOP. Le jeune homme, neuf ans plus tard, nous le retrouvons aux WSOP 2018 pour sa troisième victoire. Il est sans aucun doute l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération, et qui risque fort de battre tous les records, dont celui du plus grand nombre de victoires de Main Events, même s’il lui faudra encore beaucoup de chemins pour détrôner Phil Hellmuth, fort de ses 15 bracelets acquis entre 1989 et 2018.