Depuis le début du mois de juin, les World Series of Poker se déroulent à Las Vegas. Les Français se distinguent mais butent souvent proche du but. Depuis 3 ans, ils n’arrivent pas à décrocher un bracelet. Dernière chance sur le Main Event en cours en ce moment. On croise les doigts…
Cette année encore, il se fait attendre ! Qui ça ? Le bracelet pour un Frenchy bien sûr. En ce jour de 14 juillet, c’est le moment de parler patriotisme. Même si le poker est un jeu très individualiste. Il n’empêche pas de supporter avec passion des joueurs de l’hexagone en table finale par exemple. C’est le fameux rail.
Pour tout joueur de poker, le rêve, c’est Vegas et plus précisément les WSOP, le festival de poker le plus prestigieux au monde. Depuis 3 ans, ça ne veut pas. « La Team Poulidor », c’est le nom donné au club des joueurs ayant échoué dans le Heads-up, a enregistré un nouveau membre avec ElkY. Qui a terminé 2e et a pu se consoler en empochant plus de 2 millions de dollars (en plus, il a déjà décroché un bracelet en 2011). Ces trois dernières années, en ce qui concerne les WSOP, ce club compte 9 Français. Les tricolores ont aussi multiplié les places d’honneur en 2015, 2016 et 2017 sur les WSOP. Cette année : ElkY (2e), Alexandre Luneau ( 3 tables finales), Guillaume Diaz (8e), Victor Choupeaux (3e).
Dans l’Amazon Room du Rio Hotel, à Las Vegas, seules les victoires sont belles et restent gravées à jamais. Les places d’honneur, elles, ne sont souvent gardées en mémoire que par leurs auteurs. Le constat vaut bien sûr pour les tournois de poker dans leur ensemble, mais plus particulièrement pour les World Series of Poker où les bracelets constituent une reconnaissance ultime. Une place en table finale sur les WSOP constitue déjà un accomplissement en soi. Tant sur le plan financier que sur celui de l’émotion. La dernière victoire française sur un WSOP remonte à 2014 avec Hugo Pingray.
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Alors, comment expliquer ce phénomène ? En 2015, le fait de voir six joueurs français runner-up aux WSOP était assez incroyable. Beaucoup d’observateurs parleront de la variance qui n’est pas du côté des Français. Autre élément d’explication qui peut être avancé : la pression. En effet, se retrouver en table finale avec des joueurs de gros calibre peut embrumer l’esprit. Pendant une période, on a aussi beaucoup parlé de la dynamique créée par les Allemands qui s’entraidaient beaucoup et partageaient aussi les risques en swappant sur les tournois. En France, au sein du Team Winamax, il existe pourtant cette belle dynamique avec les fameux séminaires de joueurs. Cette année, Alexandre Luneau et Guillaume Diaz ne sont pas passé loin. Cette année, il reste le Main Event. Pour le Day 4, une petite communauté de Français est encore en lice. Good Luck.